OP Guilloteau-Eurial-Agrial Un vrai cas d’école pour la prise en compte des coûts de production
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D’abord prolongées jusqu’au 31 janvier, les négociations sur le prix du lait entre l’OP Guilloteau (38 Ml, 110 exploitations) et la coopérative Eurial-Agrial, propriétaire de la fromagerie éponyme, ont été reportées au 30 juin 2018 par prolongement du contrat. S’éloigne ainsi temporairement pour l’OP le risque d’arrêt de collecte à la suite de la dénonciation de son contrat par Guilloteau.
Dans un chassé-croisé de lettre ouverte de l’OP et réponse d’Eurial, publiées sur le site de L’Éleveur laitier les 23 et 26 janvier, Eurial a fait part de sa volonté de travailler à la rédaction d’un nouveau contrat tenant compte de la traduction des États généraux de l’alimentation dans la loi à venir.
Casse-tête politique pour Eurial
Ce qu’il en sortira sera riche d’enseignements. Car au cœur du débat, il y a un cas d’école de la prise en compte des coûts de production dans le prix du lait comme prévu par cette loi. 90 % des exploitations de l’OP sont en effet en zone de montagne avec des surcoûts jusqu’alors compensés par la valorisation du célèbre Pavé d’Affinois. L’OP souhaite que Guilloteau continue en ce sens en couvrant la moitié des 80 €/1000 l de surcoûts avérés entre la plaine et la montagne, l’autre moitié étant assumée par les aides publiques (ICHN…). Un vrai casse-tête politique en perspective pour Eurial ou tout groupe d’envergure nationale.
Anne Bréhier et Jean-Michel VocoretPour accéder à l'ensembles nos offres :